SummerTime…

L’été et ses ballades littéraires, La Comète en attendant de te proposer quelques rencontres au bois au frais et au crépuscule; l’on t’invite à écouter nos émissions tous les samedis soir et des podcast ajoutés. Ceci sur les sites dédiés: www.libradio.org et www.libertaires.noblogs.org

Et pour commencer nos rêveries littéraires et estivales; saches que tu peux nous rejoindre soit comme bénévole et nous donner un coup de patte, soit comme amiE et partager un godet à la FÊTE DE LA MUSIQUE LES 19-20-21 JUIN/PARC DES BASTIONS! _ Contact: info@lacomete.ch

Et voici pour que l’ivresse n’emporte pas que nos corps, et pour initier nos lectures noctambules…”l’ébat des vampires”, un extrait du “Livre défectueux” de A. W. Rilmms[dessous]

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-Remarques, propositions de textes, de dates et de lieux: prog@lacomete.ch

“Il est temps de se dévêtir. De lever le voile sur les zones d’ombres qui nous habitent. C’est dit; l’on est que le peut des contradictions qui nous torturent; et ce n’est ni d’aplanir ni de dénier nos tensions ontologiques qui les feront disparaître. Alors quoi? que nous reste-t-il comme latitudes, comme sursis ou comme alternatives…

Il ne reste rien. En recenser les chimères serait aussi vain que d’imaginer échapper à sa condition. Tout au plus, il s’agit de tenter d’infléchir un navire dont l’inertie nous échappe. De composer avec soi, cet “effort sur soi” cet effet de surseoir, qui sont autant d’alibis petits mais réconfortants. Pourtant l’on s’invente des mesures “dépassables” ou à tout le moins approchables. Pourquoi?

C’est la face cachée de “l’enfer c’est les autres”. S’entrapercevoir réduit dans le spectre d’autrui,  la reproduction, la répétition à l’infini de ces petites compétitions continuelles, les dispositifs qui s’en nourrissent; légitimés à priori et sans point en somme ne faire aucun cas d’autrui…

Nous sommes une civilisation dégénérée et morbide. Si las de n’être sans avoir, que l’on s’invente des dieux à supplanter. L’unique vertu de notre naufrage perpétuel, c’est qu’à force de ramer dans le vide; l’on s’occupe à rien, pourvu qu’à distribuer du mal.

Et lorsque l’on aperçoit la lumière, ce n’est qu’un miroir aux alouettes, que l’on a incliné pour mieux nous éconduire. Parce qu’au bout du compte tellement conditionnéEs, si évidemment impriméEs dans une géographie et dans une histoire, que plutôt que de s’attendre, de s’entendre et de s’aimer, l’on préfère briser le frêle esquif, l’espoir ténu à peine auto-construit que l’on bâtit. Nous sommes le pire, nous sommes les traîtres. Juste bon à s’entre-dévorer; juste par défaut, juste par ennui.”

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