La décadanse

«salle des fêtes» - L’exposition du festival Electron

BAC (Bâtiment d’art contemporain)

  • 28, Rue des Bains - Plainpalais - Genève
'''La fête est un sujet très sérieux. « salle des fêtes » propose une réflexion sur la musique dédiée à la danse (ou au dancefloor) et sur la pratique festive liée aux contre-cultures à travers le travail d'artistes plasticiens dont c'est le champ de recherche.'''

«salle des fêtes » traite, comme son nom l'indique, d'un des aspects essentiels de l'existence de la
musique électronique: la fête.
Le terme de "salle des fêtes" évoque un lieu physique de rencontre populaire, un lieu social important
dans la vie d'une communauté, le lieu où sont célébrés tous les moments à forte valeur symbolique,
de reconnaissance ou de transition. Depuis les années 60, la culture adolescente et tous les
mouvements contre-culturels qui en découlent (de la naissance du rock'n roll aux fêtes techno) ont
modifié radicalement la pratique festive. La fête contre-culturelle n'a pas sa place au centre de la cité
dans la salle des fêtes, elle est nomade par définition, de par son caractère tantôt spontané, tantôt
illégal. Elle se tient dans des garages ou des caves, au milieu des champs ou des bois, mais ne peut
s'affirmer qu'aux marges d'une société dont elle remet en question les valeurs: la hiérarchie, le travail,
la sexualité ou, plus largement, les rapports de genre. Contrairement aux événements célébrés dans
une salle des fêtes, la fête contre-culturelle ne « fête rien », elle n'est pas rituelle. Son but est plutôt la
production d'un discours invisible et rarement mis en forme théorique autour de la culture comme
objet civique et participatif de prise de recul, de critique et de déconstruction de notre mode de vie.


Genève est un épicentre de la production de musique électronique, de nombreux producteurs et dj's
genevois jouent autant à l'étranger que dans leur ville, de nombreux labels produisent et diffusent leur
musique et contribuent à faire rayonner ces acteurs locaux. Leur musique a bâti la réputation de cette
ville de vivier de la musique dédiée à la danse.

Genève est également un des bassins de production importants de l'art contemporain lié à la scène
alternative en Suisse et ces deux mondes sont plus que perméables. De nombreux artistes genevois
explorent la musique: ils illustrent des pochettes de disques, s’inspirent de la musique ou même
l’intègrent à leur pratique. L'idée est donc de comprendre, à travers les multiples pratiques de l'art
contemporain, en quoi la musique dédiée à la fête est un objet culturel et pourquoi il intéresse tant les
artistes. La musique dédiée à la danse s'est quant à elle largement inspirée de l'esthétique et de la
force discursive et critique de l'art. Cet intérêt se prolonge vers la «culture de nuit», un espace
populaire de renversement des valeurs, un vaste champ d’expérimentation plastique et musical, qui
touche un public qui n’est pas que celui des institutions d’art.

«salle des fêtes» tisse un lien direct entre arts plastiques et musique en s'inscrivant dans la
programmation du festival Electron. L'exposition ouvrant avant le festival, une programmation
spécifique de conférence et performances a été imaginée pour activer la salle d'exposition pendant
les trois jours du festival Electron.

Avec : '''Claude Lévêque, Christian Marclay, Francis Baudevin, Diego Castro, Cléa Coudsi et Eric Herbin, Discoteca Flaming Star, Vidya Gastaldon, Elena Montesinos, Muck, Frederic Post et Johannes Raether'''
11:00 – 18:00
du mardi au dimanche - 11:00 - 21:00 pendant le festival (du 1 au 4 avril) -
entrée libre
Signaler une erreur Ajouté par electronfestival le 1er mars 2010