La décadanse

Fernando COMETTO - Peinture, Marie-Pierre PFENNIGER - Céramique

Galerie Mines d'Art

Entre rêverie et prise de conscience

Moi:
- « Fernando Cometto, pourquoi tous ces avions ici et là? »
Fernando Cometto:
- « Eh bien un jour je me suis aussi posé la question. Je pensais que c’était parce que je suis émigré, ici en France et que cela représentait mon vol d’arrivée depuis l’Argentine. Et puis en fait je me souviens que, petit, mon père réalisait des avions en bois avec de petits moteurs. Quelque part c’est une part de mon enfance qui s’installe sur mes toiles. »

Fernando Cometto part à la rencontre de l’Europe en 1999, en emportant avec lui les couleurs vives de l’Argentine, un bagage de diplômes en psychologie et un suivi scolaire aux Beaux Arts.
Premier atterrissage en Espagne, Fernando Cometto poursuit le développement de son langage pictural à travers des matériaux de recyclage. Devant la toile, il oublie le temps et s’offre à elle pour y retranscrire, sans fin, des milliers de parcelles qui le composent: plein de « moi » qui dialoguent, s’écoutent, s’interrogent, voyagent, rient, pensent, pleurent. Tous ces petits « moi » à l’infini et à répétition se promènent dans une dimension où l’univers rationnel perd pied et laisse libre cours à la fantaisie du peintre.

Au fil du temps, de l’Argentine à l’Espagne en s’installant finalement à Bordeaux, le travail de Fernando Cometto évolue avec les influences des villes qu’il rencontre: il devient un pont entre deux continents, l’Amérique du sud et l’Europe, le fil est tissé et les sujets arborent de nouveaux visages et objets.

L’esprit de Fernando Cometto s’aventure entre bonhommes, chiens, avions, vaches, humour, critique sociale, réalité ou encore fantaisies.
« La peinture a toujours été pour moi une recherche personnelle, une façon de me découvrir, d’exprimer mes désirs et mes contradictions, toujours en liaison avec le monde environnant »

Aujourd’hui Fernando Cometto porte son attention sur une nouvelle égérie qui n’est autre que l’enracinement de son être à travers son art; l’arbre. Il est la représentation la plus symbolique de la nature, cette nature forte qui fait face à l’humain et sa technologie de plus en plus présente dans notre culture. Par l’arbre, Fernando Cometto cherche à faire hommage à notre Terre mère et sa beauté.

On le compare beaucoup à l’Art Brut, pourtant, je ne sais pas pourquoi, peut-être parce que lui aussi aime raconter « la poésie de la vie à travers la peinture », il me fait plus penser à Marc Chagall. Est-ce parce qu’il est agréable de s’y perdre, dans ses toiles, car le temps et les règles de notre espace humain laissent place à la rêverie?

VvF
10:30 – 17:00
Entrée libre
Signaler une erreur Ajouté par minesdart le 25 juin 2015