20h00 : MAMANI KEITA une chanteuse engagée du Mali
Entière, la chanteuse malienne l’a toujours été. Dans la vérité du chant et de l’instant, elle donne à la notion d’«artiste engagée » un sens éminemment personnel : celle d’une femme qui plonge corps et âme dans la musique, voluptueusement et intensément, comme on plongerait dans les eaux à la fois accueillantes et impétueuses d’un fleuve. Il aura fallu cette foi et cette énergie intérieure pour que cette forte tête, bravant la tradition qui interdit aux Keita d’embrasser un destin musical, se fraye une route jusqu’au métier de chanteuse. Une route sinueuse mais ô combien formatrice, depuis ses débuts remarqués à la Biennale Artistique de Bamako – où, adolescente, elle reçoit le prix de la meilleure soliste – jusqu’à son envol pour la France sous l’aile de Salif Keita, des dures années passées dans l’ombre angoissante de la clandestinité jusqu’à la révélation en pleine lumière de ses talents, au début des années 2000.
21h30 : ESTER RADA the new soul of the Middle East
Le son d'Ester Rada est une réflexion profonde sur l'héritage transculturel de cette israélienne née d'origine éthiopienne. Avoir grandi dans une famille juive très religieuse et dans des conditions plus que modestes en Israël a donné à Rada la furieuse envie de changer son mode de vie et de réaliser ses rêves de musique. Influencée par les grandes voix de la soul telles que Nina Simone, Ella Fitzgerald ou encore Aretha Franklin, par des divas black plus contemporaines telles que Eryka Badu, Lauryn Hill ou Jill Scott, Rada se démarque comme la nouvelle voix soul qui fait frémir le monde entier. Les critiques décrivent son genre comme une rencontre où "s'entremêlent Ethio-Jazz, funk, soul et R&B, avec des nuances de groove issues de la black music".