Suite à quelques (quelques ?) problèmes d'horaire et géographiques, on  arrive à l'Utopia vers 18h30. C'est une villa squattée avec salon-bar et des "apparts" à l'étage. Les concerts auront lieu dans la cave, une pièce vraiment miniscule et vraiment basse (si bien que le Goéland, qui mesure aux  alentours des 2 mètres, ne pouvait pas se tenir debout sur la scène, heureusement qu'il est batteur !). Pour l'instant, c'est les Tagada qui font leur soundcheck, ils ont un son terriblement puissant, voire même aggressif.

Je dois nettoyer, devant les yeux amusés des 3 groupes, le pedalier à Noel Gallager (euh, non à David "Mimi" Zimmerman, mais question "prise de tête avec leur matos ultra-cher et ultra-classe", les 2 se ressemblent énormément) vu qu'au dernier concert, du thé froid était malheureusement arrivé dessus (et comme par hasard, c'est moi qui a été accusé !) Après cet effort hardu, un repas est le bienvenu (remarquez la rime au passage !). Pâtes au tomates, comme d'hab', menu de tournée. Un grand bravo à Varcher qui a réussi à trouver dieu sait où de l'eau, vu que le squatt n'avait pas l'eau courante (en fait, il vaut peut-être mieux qu'on sache pas où il a trouvé cette flotte !).

20 H 30, arrivée du Goéland, d'Aline et de Yoyo. On est enfin au complet, donc on peut commencer les soundchecks. Soundchecks très faciles et pas très longs, ouf. Peu à peu, les gens commencent à arriver. On notera la présence de Gerbophilia, d'Anti-Kepi, d'Hervé des Skatos (il est tout seul, le reste du groupe accompagne les Teddy Beer en tournée, d'une date, praguoise), de Julien (bien longtemps que je l'avais pas revu), de Michaël et d'une raya valaisanne...

Il est environ 22h30 quand les Vaches Laitières commencent leur set. La cave est déjà bien pleine et c'est leur premier concert, mais ils n'ont pas l'air de pisser dans leur frocs. Le premier morceau est un ska instrumental, sympa mais ça manquait quand même de paroles. "On est les Vaches Laitières",  morceau phare du groupe. Après on a droit à une petite reprise : "William Kramps, le tueur de boucher" des Ludwig von 88, qui a bien fait bouger la salle. Encore une reprise : "Lonely Boy" une chanson peu connue des Sex Pistols. Encore quelques morceaux et le set normal se clôt par une reprise des....................Inconnus. Je sais plus le titre exact (parce que j'ai arrêté d'écouter les Inconnus, il y a bien longtemps), mais le refrain c'est : "C'est toi que je t'aime......vachement beaucoup". Manque de bol, Mickey (le guitariste) pète une corde. Sous l'insistance du public, ils rejouent 2 chansons : "On est les Vaches Laitières" et une autre (j'ai oublié !). En tout cas, pour un premier concerts, ils se sont bien démerdé, même s'il y a eu quelques pains. Juste dommage, que le son de la guitare était super pour les parties "ska" mais peu aggressif pour les parties "distos".

Après ça, c'est à nous, on s'installe tranquillement (on n'est rarement pressé dans les squatts !) et puis on envoie la purée : "Salut on est VooDoo Dick de Fribourg one-two-three-four et on balance direct et bien speed "Plug your Past" dans l'oreilles des keupons. Ca s'enchaîne avec "Bad Taste" qu'on a mis au début pour faire monter la pression. Reprise des Ramones (comme d'hab'), tout le monde fait les choeurs "Hey Ho, Let's Go !". Une chanson en français maintenant : "Je ne veux pas aller à l'armée", le public reprend en choeur le refrain avec nous, comme c'est beau, tout ces poings qui se lèvent. Un petit coup de ska avec "Phoebe is my Friend", un bon skank bien bourrin éclate dans le public, fatigué de pogoter (surtout que le pogo, quand le plafond culmine à 1m95 à tout peter, c'est assez dangereux, je sais de quoi je parle ! Non en fait je me suis éclaté une seule fois la tête en sautant). Des mecs du public (je me demande ce qu'ils avaient bouffé !), nous demandent de jouer le plus vite possible, alors comme on est sympa, on speede, les pogos s'installent. La chaleur qui règne est écrasante et je profite de "Boy's Band" pour enlever mon t-shirt. Après ça je me déguise en pape, pour "Commandos Catholique", ma voix a tenu (j'avais pas mal les boules, car j'avais pris froid en dormant dans la boue au Paléo), pendant le break comme à mon habitude je balance des cannettes de Kro dans le public atteignant au passage, le front d'un keupon. Reprise habituelle de "Fight For Your Right" des Beastie Boys, je ne comprend pas pourquoi, mais ça été un terrible flop, personne ne bougeait... Mais bon après, pendant "Day Of My Life", "No More Condom" les pogos sont de nouveaux de rigueur. "Punk-Rock" une nouvelle chanson (qu'on avait vaguement tenté de jouer à la Braderie), départ ramonesque, one-two-three-four. "Vegetables" que Poussin dédie aux derniers rangs, pendant cette chanson, Sergio (guitariste de Gerbophilia) me fait boire un peu de Kro pendant que je fait l'abruti devant la scène. En final, on fait une reprise de Sida (légendaire groupe de Genève des 80's) : "Je veux une bière". Inutile de dire, qu'elle est TROP bien passée, tout le public connaissait les paroles (même miex que nous : on a toujours confondu "Heinbecker" avec "Heinecken") et chantait avec nous.

Fin du concert, inutile de dire qu'on bien fatigué. On a certainement donné là un de nos mes meilleurs concerts du point de vue technique (ce qui est tout à fait logique, vu qu'on ne pouvait pas trop bouger avec la faible grandeur de la scène). Le public à l'air d'avoir bien aimé.Je me rafraichis à grands coup de Kro en attendant de voir les Tagada Jones.

Bon bref historique pour ceux qui ne connaissent pas les Tagada : c'est le groupe français, le plus connu (depuis le split des Mass Murderes) question punk-hardcore. Bon ça commence : ils jouent speed, très speed. Ils ont intégré un deuxième chanteur (en + du guitariste chanteur) ce qui leur donne encore plus de puissance. Les morceaux sont presque méconnaissables, tellement ils sont joués rapidement. Le pogo est vraiment bien bourrin et la chaleur qui règne à l'intérieur de la cave est intense, tellement intense que je vais prendre l'air dehors. Quand je reviens le groupe venait de faire une pause accordage et ça repartait encore plus furieusement avec "Plus de Bruit" issu du premier album. Encore quelques titres et c'est déjà la fin. Ils ont vraiment assuré un max et sont vraiment sympa, ne se prennent pas la tête pour un rond.

Le programme de la suite de la soirée consiste a boire les bières (un palette de Kro, miam). Vers 4h, on mets les voiles car certains d'entre nous sont fatigués et n'apprécient guère l'ambiances des squatts (non je ne citerai pas le nom de ces traîtres). On salue tout le monde et on s'en va.

Là on tourne pas mal en rond (en faisant au passage des batailles de biscuits et d'eau entre les 2 voitures aux feux rouges) pour finalement trouver un endroit ou dormir. On a donc dormi sur un port à la belle étoile. On repart à 6h pour rentrer en faisant une halte au resto-route de Nyon où certains vont boire un café (Aline, Sandrine, Mimi, Goéland, Yoyo), tandis que d'autres dorment dans la voiture (Vetos) ou sur le parking (ça c'est moi). Je me rappelle vaguement qu'un mec a fait une photo de moi (mais je suis pas trop sûr en fait !).

Ah encore une chouette anecdocte pour clôre ce compte-rendu : apprennez que Sergio (guitariste de Gerbo et copain d'Emilia, chanteuse des Gerbos) s'est fait pisser dessus par un chien !!!!!!!!! Ah, ah, ah,ah, ah, ah, ah...