Culture alternative Genevoise

Songe à Sisyphe, condamné à gravir sans cesse lesté du caillou dont on imagine l’analogie encombrante. C’est aussi pour te dire le film trop swag de Sydney Lumet: “The Hill” un jeune rebelle soldat du bataillon disciplinaire, anti-autoritaire, anti-militariste, déserteur, puni jusqu’à la lie, ses camarades d’infortune avec. C’était Sean Connery, en noir-et-blanc. Oui ça a existé.

Ici c’est un monde en couleur. Celles du sang que le capitalisme verse sans cesse. Celui de la terre exsangue dont les riches et les bourgeois bâfrent et se repaissent. Et la mort qui l’accompagne. Le Noir est une couleur. C’est celle de Louise Michel dont on célèbre bien laïquement la mémoire sur la place éponyme, rebaptisée par nos soins, temporairement… ou pas?

Le noir c’est notre couleur. Celle du deuil qui accompagne chacun de nos sourires. Parce que l’on oublie pas, parce que l’on ne pardonne pas. Allez camarade! pointe ton nez, son bout se rend libre là ou on ne le mène certainement pas. Au cœur d’une irréductible fange opaque et libertaire. Approche!

Tram 15, arrêt Buttini, à 10′ de la gare CFF-Cornavin de Genève. Ensuite tu descends la rue éponyme 5 minutes en direction du lac. Open-air et gratuit. Doté d’un automédia critique, d’une zone de gratuité et saupoudré de concerts et étincelles éparses. Vient t’enflammer et l’y propager.

Allez, à mardimercrejeudivendramdimanmarmerjeuvensamdi prochain. Une fois.

Festival Châto-Bruyant 2018

Appel à l’aide pour le festival Châto-Bruyant. Financement participatif ICI. D’avance merci.

Tu sais bien comment vont les choses. La vie est ponctuée de petites décisions et de grands renoncements. De reculades et de concessions perpétuelles. Qui point ne sont des concertations ou des consensus éclairés. Oh non.

On l’observe, la vie est une suite de soustractions dont l’anti-somme finit à la nécropole. Et plus ridicules encore celles et ceux qui comptent laisser une trace. Pour qui? pour quoi? une sorte d’illusoire éternité au devant de l’abîme. Le fard craque . La chimère s’éteind.

Marquer les mémoires c’est l’ambition des tristes. Qui existent par contumace, effrayé.e. de leur déclin inexorable. Pathétique et miséreux qui gesticulent et se sur-représentent pour compenser. Le sang des choses. La moelle substantifique est ailleurs.

Elle se saisit dans l’écrin des vivant.e.s. intensément. Elle habite chaque espace et chaque moment de nos vies. Au nom de quoi devrais-je y renoncer? l’ambition? l’accumulation? la possession? les rites sociaux sont un catéchisme de la mort. Nos représentations fabriquées en sont le suc empoisonné.

La vie sussurre à peine. Ce filet d’eau vive surgit de l’anfractuosité des reliefs. Ce rampant végétal qui s’insinue hors de la caverne. Les temps sont nos peines et l’on contient les germes de nos naufrages. Saura-t-on se hisser les un.e.s les autres hors des nasses?

A l’horizon, que le désastre. Incapables de briser les desseins qui nous sont tendus, figeons-nous ensemble et pensons de concert. Il n’est peut-être pas tout-à-fait trop tard!

Châto-Bruyant 2017. Découvres le BLOG d’information.