La décadanse

ARCHIE & THE BUNKERS (organ garage punk) vs. DIVIDERS (country blues)

L'Écurie

Pour l'Ascension, ROCK THIS TOWN fait la fête, pas le pont!

Emmet et Cullen, imaginez! Un Duo. Deux tout jeunes frères de Cleveland. Foufou. Débiles. Shootés à la colle. Mais au lieu de jouer aux jeux vidéo, de regarder les matchs NBA et de se mettre la main dans le slip en fumant des joints, ils se sentent à écouter The Cramps et Jimmy Smith, à tripper sur les Orgues Hammond, à s’acheter des lunettes 60’s et à virer punk-trandy pour faire chier leur parents. L’un se met à la batterie, l’autre à l’orgue et ensemble ils se jettent dans une nouvelle prêche créant une déchirure nette avec les amis de leur âge. Alors bien vite ils se sapent, tournent, on se les arrache. Ils sont jeunes et cons, libres et beaux. Leur tendance au n’importe quoi se fige dans l’instant. Laissant un souvenir indiscret entre attirance et dégoût, quand bien même on les croirait pro, tant leur machine est carrée et bien rodée. Bref, Archie and the Bunkers pour une soirée dans notre adolescence !

La vague toulousaine de musique ne s’est toujours pas éclatée sur les récifs du pays basque, mais continue de nous inonder et de nous étonner tant d'années déjà. Présent ici il y a longtemps avec les géniaux Shiva and the Deadmen, la tendance Black-Lipsienne maintenant mise de côté, Johann revient avec les Dividers et frotte au papier de verre le garage à la country de Lee Hazlewood et de Hank Williams. Mélange idéal où le fantôme de l’encore-vivant Sixto Rodriguez flotte dans les nimbes psyché d’un Syd Barret, la guitare acoustique et la batterie punk mortelle marquent un point final aux doutes sur l’évidence que rien ne sèmera jamais autant de germes de bonheur que la ville rose.
Signaler une erreur Ajouté par dunja le 2 mai 2016