TOUR
DES GLACIERS DE LA VANOISE (FRANCE)
Premier Parc National français créé
en 1963, la Vanoise s'étend sur un immense territoire
protégé. Entre Maurienne et Tarentaise, il
longe aussi le Parc du Grand Paradis en Italie voisine.
A eux deux, ils constituent le plus grand espace protégé
d’Europe ! Le tour présenté ici est l'un des
plus courus de France. Il permet de tutoyer des sommets
majestueux comme la Grande Casse ou la Dent Parrachée
mais aussi une vingtaine de glaciers qui forment une calotte
glacière de 70 km de long. La Vanoise est surtout
remarquable pour la richesse de sa flore et de sa faune.
Un trek à la découverte d'un milieu de vie
sauvage et préservé.
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[ 6 jours ; 31h
de marche ; +/-4200m ; carte du périple
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JOUR
1: samedi 5 septembre 2015
4h de marche effective ; +860/-325m cumulé [
tracé GPS ]
Itinéraire: refuge-porte de l’Orgère
(1935m) - chalets de l'Estiva - ruisseau de Povaret
- vallon de Polset - lac de la Partie - col de Chavière
(2796m) - refuge
de Péclet-Polset (2470m)
Après un café au refuge de l’Orgère,
nous prenons un sentier qui s’élève à
travers une forêt de pins cembro, en lacets, interminablement.
Juste avant d’arriver au col de Chavière, une
brusque rafale de vent glaciale nous fait chavirer.
En cette deuxième semaine de septembre, le climat
semble déjà avoir basculé son thermostat
sur « frima ». Je regrette in
petto de ne pas avoir pris un pull plus chaud dans mon
sac à dos. Au col, nous nous hâtons de
descendre en direction du refuge de Péclet-Polset,
de peur de nous prendre une averse. A mis parcours,
nous tombons sur un champs de cairns élevés
par les randonneurs de passage. Etonnant et fascinant.
Au refuge, nous nous habillons avec des habits chauds,
délaissons nos sacs et allons nous promener le
long des longues falaises qui courent en dessous du
refuge. Vu le temps, nous ne nous attardons pas et préférons
rentrer pour nous enfiler une boisson à même
de nous réchauffer (alcool fort, donc…
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JOUR
2: dimanche 6 septembre 2015
5h de marche effective ; +875/-760m cumulé
[ tracé GPS ]
Itinéraire: refuge de Péclet-Polset
(2470m) - ruisseau des Lauges - Chavière -
Ritort - refuge du Roc de la Pêche - Plan des
Bôs - chalet des Nants - refuge de la Valette
(2584m)
Le soleil revenu, nous profitons de ce beau début
de journée et descendons au refuge du Roc de
Pêche. De là, après un bon café,
nous montons au chalet des Nants. Le torrent du même
nom est en partie glacé, de même que
les pierres le bordant. Glissant ! De là,
rude montée sur le flanc sud du pic de la Vieille
Femme en direction du refuge de la Valette. Une fois
sur place, nous nous installons pour l’après-midi.
L’endroit est sympa, des ânes se promenant autour
des deux bâtiments (cantine et dortoir) en toute
liberté. Nous allons nous promener autour du
lac situé à proximité, et contemplons
les ruines de l’ancien refuge. Une fois de plus, la
soirée est glaciale. Le dortoir n’étant
point chauffé, et les couvertures peu nombreuses,
nous passons une mauvaise nuit, malgré la fatigue.
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JOUR
3: lundi 7 septembre 2015
6h de marche effective ; +920/-990m cumulé
[ tracé GPS ]
Itinéraire: refuge de la Valette (2584m)
- cirque du Petit Marchet - col du Grand Marchet (2490m)
- chalet de l'Arcelin - ruisseau de l'Arcelin - lac
des Assiettes - refuge du col de la Vanoise (2516m)
Nous partons de tôt matin, heureux de nous réchauffer
en marchant. Les herbes, les flaques d’eau, le terrain,
tout est gelé. Une fois le col du Grand Marchet
franchi, la descente qui suit est fort pentue et difficile,
les chaînes permettant de franchir les gros
blocs de pierre ne nous empêchant point de glisser.
Nous remontons le ruisseau de l’Arcelin et parvenons
au lac des Assiettes, asséché en cette
saison. Nous atteignons le refuge du col de la Vanoise
peu après. Après un bon repas chaud,
vu que l’après-midi s’annonce encore long,
nous décidons d’aller admirer le gué
du lac des Vaches (situé au nord de l’Aiguille
de la Vanoise), une chaussée constituée
de blocs de pierres permettant de traverser le lac
les pieds au sec. Admirable !
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JOUR
4: mardi 8 septembre 2015
6h de marche effective ; +250/-455m cumulé [
tracé GPS ]
Itinéraire: refuge du col de la Vanoise
(2516m) - lac Rond - voûte du Clapier Blanc -
Roche Ferran - lacs des Lozières - crête
de la Frêt - refuge de l’Arpont (2309m)
En descendant le sentier qui longe le ruisseau de la
Vanoise, nous contemplons les cairns élevés
au milieu du lac Rond. Décidément, ces
cairns, une solide tradition de la région !
Nous retrouvons le soleil sous les voûtes du Clapier
Blanc. Aux lacs des Lozières, nous profitons
de la douceur de l’air et de l’épaisseur de l’herbe
pour faire une solide sieste. En repartant, nous décidons
de monter plein ouest, en hors-piste, pour aller tâter
du glacier. Grosse déception : le réchauffement
climatique étant passé par là,
des glaciers, il n’en reste guère (en tous cas
peu sont atteignables directement à pied). Après
avoir repris pied sur le GR, nous arrivons en fin d’après-midi
à l’étonnant refuge de l’Arpont, tout
en rondeurs.
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JOUR
5: mercredi 9 septembre 2015
5h30 de marche effective ; +500/-615 cumulé
[ tracé GPS ]
Itinéraire: refuge de l’Arpont (2309m)
- chapelle St Laurent - Le Mont - combe d'Enfer -
la Loza - ruines de la Turra - le Djoin - refuge de
Plan Sec (2316m)
Longue étape sur les flancs sud de la Dent
Parrachée (3697m). Rien de notable, si ce n’est
des sentiers fort bien entretenus et équipés.
Aux ruines de la Turra, joli point de vue sur la Pointe
des Sarrasins dans le massif du Thabor. Au loin, dans
le prolongement la Meije, les Ecrins, en Haute Maurienne,
l’Albaron… En milieu d’après-midi, nous parvenons
au merveilleux refuge de Plan Sec. Un vrai havre de
paix et de confort. Le gîte dominant les lacs
de Plan d’Amont et Plan d’Aval, nous décidons
d’aller y faire un tour vu que nous devrons les « éviter »
le lendemain, la faute à un sentier de randonnée
passant plus au nord.
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JOUR
6: jeudi 10 septembre 2015
6h30 de marche effective ; +725/-990 cumulé
[ tracé GPS ]
Itinéraire: refuge de Plan Sec (2316m)
- pont de la Sétéria - col de la Masse
- (option: Rateau d'Aussois) - La Masse - Fenêtre,
refuge-porte de l’Orgère (1935m)
Ultime montée du trek, fort pentue, en direction
du col de la Masse. Ayant pris un peu d’avance, je
perds Bernard dans la montée. Décidant
de l’attendre au col, je passe une heure à
le guetter dans les pierriers, sans résultat.
Prenant peur, craignant qu’il lui soit arrivé
quelque chose dans la montée (quelques passages
délicats pouvant provoquer moult chutes douloureuses),
je décide de redescendre. Ne le voyant toujours
pas, j’imagine qu’il s’est trompé de sentier
et est parti en direction du col du Barbier plus au
sud. Je contourne donc le Rateau d’Aussois plutôt
que de le franchir, le but étant quand même
d’arriver au refuge de l’Orgère, terminus du
trek. J’y arrive en milieu d’après-midi, sans
nouvelles de Bernard. Ce n’est qu’une heure plus tard
que je vois ce dernier arriver au refuge. L’explication :
Bernard ayant décidé (comme prévu)
de faire un détour par le Petit Rateau, un
plateau sommital s’atteignant peu avant le col de
la Masse, je ne l’ai point croisé lorsque je
suis redescendu pour le chercher vu qu’il était
déjà en train de cheminer ver ce sommet.
Bref, plus de peur que de mal. Nous terminons ce beau
trek autour d’une bière, regrettant néanmoins
que des glaciers, y a pu !
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