22
May 12

Bruits

Samedi qui vient, La Comète cultive son point de vue.

Terreaux fertiles et arables champs exploratoires.

Contre-informations, semences séditieuses, labours obliques, rubriques de brocs:

orties revêches et roches volatiles…

C’est sur Fréquence Banane, antenne de Genève: [ICI].

Sujets en pâture sous peu!



25
Feb 12

Manifester sans contraintes

Ce lundi qui vient, le Cal-Ciné au 10bis [plan], revient sur l’objet du référendum du 11 mars. Que recouvre la loi sur les manifestations exactement? Qui en ferait les frais? et au bout du compte, est-ce là, le tout répressif, l’unique perspective des rapports sociaux?

Un cycle : Informations, désinformations, contre-informations!

Autour de films, documentaires dédiés, des discussions autour de cette loi, qui ajoute aux divisions, aux cartographies, aux investigations du corps social. Tout ceci bien entendu sans jamais ne renoncer aux repas à prix libre en préambule.

Le Cal-Ciné, un cinéma qui démêle les bobines !

Tout les lundis au 10bis, portes 20h, repas idem et projection vers 21h. En présence de divers protagonistes informés.

Amène ta banderole!! elle sera exposée sur les murs du 10bis. La plus drôle sera primée puis toutes seront distribuées à qui en voudra…


22
Nov 11

A suivre

Sous peu, l’annonce des prochaines activités de la Comète

D’ici là, saches que l’on recherche de nouvelles ressources, pour intensifier nos élans.

La Comète fonctionne sans deniers. Personne ne retire de sous de ses engagements céans.Un grand bol d’humanité, de l’auto-formation et l’altruisme festif sont nos lettres de créances.

L’on recherche notamment des ingé-sons, qui souhaiteraient acquérir de l’expérience dans un cadre convivial et oblique, mais aussi toutes personnes dont les pratiques autogestionnaires sont le sens commun. Hors rapports de domination et à caractère exclusivement philanthrope, solidaire et amical.

Si cette séquence remporte ton adhésion, n’hésite pas à prendre contact! info@lacomete.ch

Pour opérer la jonction de l’acte et de l’idée, pour intervenir  autant que l’on peut, pour créer de nouveaux champs opérationnels: hors des réseaux, des circuits automatiques commerciaux et convenus.

Pour (s’) explorer ensemble, pour (s’)expérimenter de concert, et pour encore bien d’autres possibles…. rejoins-nous!


30
Mar 11

Un conte nihiliste

Spectacle de poésie sonore et projection présenté en 2009, aux jardins ouvriers. Il s’agit d’improvisations “atmosphériques” au piano,  et en arrière plan, extraits de “A propos de Nice” de Jean Vigo!


Une histoire d’Émilie

Emilie nihiliste, s’en va s’en viens
Murmurer aux oreilles de doux petits riens
Aux doutes reptiliens elle assène sans peine
Ses assauts ses colères, émilie psalmodie…

1.

Parce que toujours nous seront
Ces enfants qui courent devant
Parce que jamais les adultes n’ont
Cesse de courir derrière en vain.
Cesse donc ta course chimère !
Aux poursuites de passés-misères.
Papillons suspend ton vol
Regarde toi dedans,
Il n’est ni avant
Il n’est ni arrière
Il n’est toujours que le présent
Et toi qui t’y confronte devant
Écoute tes chants, écoute les vents,
Tempête les errants, agite les cervelles,
Cesse les modèles va l’an avant,
Il n’est ni derrière
Il n’est ni devant
Que toi qui cesse les vides béants
Émilie évade les geôles
Et s’en va fredonnant

..

2.[ainsi, soit triste ]

ainsi, soit triste
de cesser de parler
émilie désespérée
s’enfuit de ne pas partir
que de rester en vie
c’est là un peu mourir :
de petites tragédies
d’amertumes polies
de sa vie c’est le venin
de cesser de parler
ainsi sans lui sans rien
ainsi soit triste
C’est le venin qui la tue …
de la faire vivre.

3.[celui sans qui ]

aux ombres de nos peines.
fleurissent en larmes.
les tentatives vaines.
qui flétrissent sans vacarme.
de chants pensant
dérives allant
émilie chimère
aux rives lisières
un sourire au lèvres
pleure celui sans qui
pourtant, si belle
bousculée aux vents
émilie mystère
déambule cimetière
aux crépuscule des temps.
Aux chants pensants
dérives et poussières
émilie vipère
sème l’oubli misère
aux rives des vivants
aux rives des silences
aux ombres de nos peines
fleurissent en larmes
les tentatives vaines
qui flétrissent sans vacarme.
Emilie sans bruit
pleure celui qu’elle fuit

4.ni leurres, ni vérités

aux crépuscules des mondes vécus
ne voit-on poindre les mondes rêvés
aux idoles des mondes ruinés
aux matins des songes oubliés
l’on s’existe nos vies tentées.
Ni leurres ni vérités
aux lendemains jamais chantés
c’est donc là de ce qui nous est concédé,
les fenêtres closes
les portes murées
ou sont nos aubes abandonnées?
les rêves rêvés aux existences trahies
de redditions, en renoncements
de lâcheté en abandons
les errements d’existants
déjà moribonds :
Où sont dès lors
Nos aubes abandonnées.. ?
5.[aux vents des sursis ]

..

à s’explorer
à voir le pire
à cesser
d’espérer
à pleurer
à trahir
les lieux rêvés
n’y a-t-il de sursit
aux vents interdit
à s’in-exister
à se dépérir
d’avoir osé…
s’aventurer ?

6.[cent lieux ;sans lieu]

à tout réfléchir
aux temps incertains
à tout maudire
il ne reste rien.
…sont lieux de prisons
cent lieux sans passions
sans lieux de raison…
à tout réfléchir
à tout s’interdire
aux néants aveugles
aux abandons béants
aux courages de ne pas partir
…sont lieux de prisons
cent lieux sans passions
sans lieux de raison…
émilie enfin commence de se finir.
(..)

Emilie nihiliste, s’en va s’en viens
Murmurer aux oreilles de doux petits riens
Aux doutes reptiliens elle assène sans peine
Ses assauts ses colères, émilie psalmodie
(..)

7.

Et cède contrie aux colères exigeantes.
les dieux morts , succombent les vases,
et les mondes précipités.
Plutôt que de vivants cadavres,
crèvent les mondes concédés.
L’on ne conquière ni ne construit,
Autrement que sur des ruines.
Tu cherche a posséder parce que tu t’es perdu.
Ton unique cessé, tu ne vis que par licence :
les procurations qu’autrui valide.
Viriliste, paternaliste : la hiérarchie .
le pouvoir, sous toutes ses formes est la pornographie d’un monde en ruines
Du monde en cendre de tes adhésions tacites,
de tes adhésions faciles.
Le patriote est une poubelle.
Le curé un égout.
ET les patrons, les flics qui nous y réduisent.
Émilie s’espère, émilie fantomatique
(..) s’en va s’en viens
Murmurer aux oreilles de doux petits riens
Aux doutes reptiliens elle assène sans peine
Ses assauts ses colères, émilie psalmodie
(..)

[8.Ode aux volatiles I ]

Les yeux or
percent les nuages noirs
Les mots morts
jettent une regard soir
Presse le pas clair
et cesse de croire crasse
aux yeux violons loin
aux jeux violons d’Ingres
Les larmes misère errent
aux visages à crevasses
Tous les discours foins
sont des leurres sereins
qui finissent qui t’effacent

Ainsi,
A vivre déjà mort
tu éteint les tiens
tu cesses les clartés
et tu crève déféqué
Alors tant qu’à faire
mort déjà enterré
Prend ta tête, décérébré
et coupe la net, objet inerte.

[9.Ode aux volatiles II ]

Le volatile mange beaucoup.
Le volatile ne mange pas bien.
Le volatile chie des crottes rondes
Pour que choient les gens honnêtes
Le volatile empiète et cogne,
Dans sa tête geignent deux neurones.
Le volatile écoute ses chefs
boit leurs paroles vante leurs griefs.
…Et cela l’insupporte
d’in-comprendre ses pairs
Le volatile émet des bruits sourds
Pour éviter que l’on perce
l’indigence des propos fourbes
qui d’à propos n’en sont guère.
Un poulet pas sorti du four
Est un poulet indigeste
Un bon poulet est un coq mort
c’est au cimetière qu’il paie ses dettes
(..)

Emilie nihiliste, s’en va s’en viens
Murmurer aux oreilles de doux petits riens
Aux doutes reptiliens elle assène sans peine
Ses assauts ses colères, émilie mélodie…..
(..)

papillons cendrés
les papillons s’en sont allés
d’austères stérilités
des cœurs desséchés
les papillons sont tristes
les vies sont misères
les papillons : cendres-poussières
balayés aux mondes ruinés
sont les lieux des peines
qui n’existent que lorsqu’elles cessent
et la séductions, les corollaires
spectacles délétères
de tristes
puérils
pathétiques
pusillanimes
pitoyables
pantins
emilie le pire
c’est que l’on y retourne souffrir
faut-il que les bonheurs d’amour
soient d’autrui, les malheurs balourds?
faut-il qu’aux existences rêvées
l’on n’aie cesse de s’achever?

. . ? . .
faut-il que ces exils
soient des arrachements criés ?
faut-il que ces exils
soient sans retour espérés?
faut-il que d’espoir
l’on finisse le cœur broyé?
d’abandons en lâchetés
. . . . . . .

les larmes jamais séchées
a s’exiter périr
aux peines de routes errées
le tout si proche du rien
aux néants, à dépérire
à s’exister souffrir
aux bas-fond, les veines coupées
emilie se meurt en vain
cimetières
voir la lumière
et puis cesser
des vies rêvées
et puis cimetières
voir les misères
et y rester
vies délétères
existences délaissées
à oser s’espérer
les larmes chimères

.

alors,
les cris
le sang
.encore
alors
les vies
les vents
de morts
en vivant cadavre, elle erre en peine
aux vies cimetières, émilie désespère
les aubes sont des mensonges
il n’y a que des crépuscules
aux déserts-existences, les souffrances sont les sursis
des ruines, des cendres,
des mondes abolis
de cendres ruiné
les rêves assassinés
A s’errer aux détours des indigences
l’on se perd d’avoir osé
mieux vaut périr que de se rêver
des aubes radieuses, des lendemains chantés
a s’oublier mieux vaut s’endormir
à vivre heureux, à vivre caché
de peines en peines : s’endormir apaisé
émilie dévastée s’endort aliénée.
les passions en peines finissent d’exister
que lorsque misère elles ont cessé


10
Nov 10

Novembre

C’est novembre, tout juste là tout prêt.

Les frondaisons reculent, le vent du nord te glace.

Et avec lui son cortège funeste, de funèbres haillons.


C’est bientôt Novembre et qui pointe son groin comme pour bâfrer ?

C’est déjà novembre dans les calottes vides et les cœurs secs.

C’est déjà novembre et pointe le viol de nos consciences.

C’est toujours novembre aux creux des mains acariâtres

C’est toujours novembre que l’on nous broie, que l’on nous ceigne.

En novembre ton dehors semble ton dedans

En novembre ton ailleurs semble partout


Et pourtant il en faut peu pour qu’août soit notre novembre,

In(can)descences et Combustions: pour que ruines ne soient que cendres :

Ce novembre ferait nos passions….

désigner vos calcinations.


03
Mar 09

A-phorismes

Culture unique, neurone seul
C’est moi qui, ce sont les autres qui ne pas !
Des auges du capital, au palais de l’Utopie
Dominations abomination  Ab(d)ominationS
Ravage ou Ravale!
La Liberté d’autrui … (Bakunin)
Anarchie : utopie réaliste !
La Propriété c’est le vol (proudhon)
Être gouverné, c’est être classifié, embastillé..etc… ( Proudhon, repris par Dédé de la bande à Bonnot )
Concéder c’est se rendre
Le boulon est le détail sans qui rien n’ombrage personne.
Anarchie : de l’acte et de l’idée ensemble
Les pauvres sont coupable de l’existence des riches (Stirner)
Ne plus perdre sa vie à la gagner
Une église par terre c ‘est une conscience debout!
Oins de passage, Calottes sans âges, Et temples Catins.
Décrois, Les crucifix panaches Hochet ganache Sont des-espoirs.
Déride-à Rit-Cœur !
Murs blanc, peuples muets
Tou S di à demi mots.
Renoncer c’est commencer de (se) terminer.
Concéder c’est se rendre.
J’erre aux,  ni mots
Rien n’est conquis, qui ne soit arraché.
Des lire, des ires, font désire
Lom-brique ta rue décline
Veau de ville, vil servile, veaute selles bile
Rien voir pour regarder, Rien entendre pour écouter, Pour pas faire sous toi, mais dans toi,Agite ta conscience tes bras suivront
C’est moi qui, ce sont les autres qui ne pas.
Scribe ! tu râles ment …

Lors du festival Des Yeux et des Oreilles, consacré au thème du rapport au travail

des aphorismes ponctuaient l’espace qui souhaitaient provoquer et nourri les débats connexes:
Le travail avorte,
Le travail conçoit ? Le travail libère le travail aliène ?
Le travail obscène
Le travail profit ?
Le travail infantilise le travail grandi ?
Le travail réduit le travail étend ?
Le travail altère, le travail construit ?
Le travail misère, le travail enrichi ?
Le travail érode, le travail guéri ?
Le travail rigole, le travail vérole ?
Le travail isole, le travail réuni ?
Le travail intègre, le travail décons-truit ?
Le travail valorise, le travail disqualifie ?
Le travail salit, le travail virilise?
Le travail rend triste, le travail isole ?
Le travail occupe, le travail banni ?
Le travail anobli, le travail consenti ?

Précaire – Grégaire?
Travail – Misère ?
Fin du travail salarié ?
fin du travail aliéné ?
Fin du travail forcé ?
Fin du travail  concédé ?
Festival Des Yeux et des Oreilles, eurofoot 08
n’ EURO-nne  ZERO huit
Canailles et Jean-Footre
Idées courtes et  chaussettes longues
Heu.. rot ..foot?
Baballe 08
Chien chiens  aussi !
Va chercher nonos
Ballons d’ rouge 08
Tillman Power
La baballe est dans le pré
Terrain vert et  ligne blanche
Verre en l’air et pine qui flanche
Héros du stade
Zéro du rade
Le ballon est un objet inerte
Le foot est un sujet vain
Le footeux une quantité négligeable.
Touche pas à mon herbe !
Gazon maudit et PortuGAY
DéBUT, culBUTe, BUTine.
Le but ébruite, je flaire :
Ta femme en rut  adultère !
Euro-Plouc 08, Euro-Bouse 08
Sont les 2 mâchoires du même piège à cons
Tout travail mérite coup de pied au cul (bastoon)


05
Jan 37

la Comète en Espagne

Compagnes, compagnons,
Je reçois un courrier des barricades. A Barcelone les nôtres se battent, beaucoup tombent. Certains sont captifs. Dans les geôles franquistes, l’on torture. J’ai dans les mains une des rares lettres qu’un trait de courage et d’astuce à permis de nous faire parvenir. Je souhaite, pour ne jamais oublié vous en faire  lecture.

Barcelone, prison La Modelo, janvier 1937.

Querida,
Si tu lis cette lettre, c’est que tu sais ce qui nous sépare !
Ce qui nous sépare c’ est un peu ce qui nous à réuni, et qui continue de nous réunir.

Querida tu m’as tant donné.
Et sans jamais de calcul.

On en est bien incapable, hardis aux élans et aveugles aux répercutions.
A cet instant, au pied du gibet, je te pense doucement, et tu me mouilles les yeux.

Si concéder c’est se rendre ;  si rien ne se conquiers que ce que l’on arrache, l’on meurt de n’avoir jamais cesser. L’on meurt ici, comme l’on a vécu partout : tout entier.

Comme tout entières sont les passions vraies
Pour autant, sans le sous et l’estomac creux ; nos cœurs sont plein.

Ils débordent même, de chaque instants volés.
Nos passions  ont finis de nous dérober  aux absurdes, aux néants, à l’inepte.
Nous vécûmes comme nous mourront : pirates et brigands.

Eux, portent les coups.
Ils assènent leurs morts, de n’avoir pu contraindre nos vies.

Nous vécûmes comme nous mourront : pirates et vivants !

Eux, jugent et procèdent.
Ils condamnent, torturent et exécutent
Nous, sommes de celles et ceux qui libèrent.

Cette fois j’en ai fini…

Je te quitte maintenant, imprescriptible, pour te rejoindre par contumace.
A chacun des espaces, des interstices conquis, sous leurs brutalités, dans leur médiocre, leur vain, nous avons posés nos existences libres. Inaliénables.

Concéder c’est se rendre disais-tu. Je leur concède ma mort pour leur rendre gorge !
N’aie jamais mon amour que des larmes de rires. Soit sans peine soit sans regrets. Nos existences furent comme nos mélodies : impromptues et insaisissables

Même dans nos morts nous leur échapperont.

Existons tant que l’on peut, existons passionnément. Les calculs sont les froids coassements de ces vivants cadavres.
Des cortèges funestes et leurs errements crasses.
Ils sont cernés de leur peurs et violent leurs lâchetés.

Mon amour.
Nos confins sont abolis.
Mon amour.
Je t’aime à jamais
Mon amour,…  sur le point de commencer mon plus long rêve de toi :

Je ne te souhaite rien, pour que tu conquiers tout